S'ébroue, se réveille notre nord aprčs un long hiver, et les paysans retrouvent leurs champs, allčgres et vifs. Germent les grains, se lčvent les ferments. Le monde entier est prégnant d'un printemps, menacé par des loups… de quel orgueil?
Quelle est la force barbare et tribale qui pousse l'homme au crime, aux violences, au bord d'un cataclysme trop humain, aux frasques de soudards du pire aloi? Qu'est-ce qui charme plus que nos clochers, nos paisibles troupeaux et nos berceaux?
Aux destinées de l'homme qui préside? C'est l'amour ou la haine. A nous le choix: se fondre dans l'humain ou se damner, c'est le premier pas qui trace la voie. Cheminons donc, forts d'une foi qui dicte que l'amour vainc les clameurs de la guerre.
Refusons la haine entre les hommes, rejetons nos instincts les plus funestes! Réclamons la paix d'un appel puissant, que le monde entier s'en fasse l'écho! Démontrons que les forces de la paix l'emportent sur les hordes de la guerre!
Par notre langue passe d'homme ŕ homme le sentiment de notre sort commun, de sorte que, courageux et unis, nous montrerons ŕ nos frčres humains le droit chemin de paix au juste but: plus de guerres, tâchons ŕ vivre ensemble.
"La paco eblas", de William Auld Tradukis István Ertl